L’automatisation et la protection des données : un mariage sous surveillance

« D’ici 2025, les intelligences artificielles géreront 85 % des interactions clients », annonçait récemment un rapport de Gartner. En parallèle, les entreprises, affolées par les nouvelles obligations du RGPD, peinent à sécuriser ces flux automatisés.

Les solutions SaaS se multiplient pour répondre à la demande croissante d’efficience numérique, mais elles posent aussi de nouveaux défis en matière de protection des données. L’introduction de modules d’intelligence artificielle pour analyser les interactions ou encore pour superviser les architectures IT soulève des questions de conformité et de sécurité. Tivoli, par exemple, a récemment investi près de 50 millions d’euros dans le renforcement de son dispositif de protection des données embarqué, conscient du risque face à des violations potentielles.

Du côté de l’automatisation des processus, les entreprises adoptent massivement le DevOps et les services managés pour fluidifier leurs opérations IT. Une étude de McKinsey révèle que l’adoption de ces solutions pourrait réduire de 40 % le temps consacré aux tâches administratives. Pourtant, la virtualisation et le data management continuent d’exposer des zones de vulnérabilité critique, notamment lorsque les protocoles de sauvegarde et de backup ne sont pas suffisants.

Avec l’essor des solutions SaaS, la supervision IT doit aussi évoluer. Les récentes attaques visant de grandes entreprises comme CyberX posent la question : à quel point l’innovation digitale peut-elle avancer sans compromission ? Chaque innovation appelle désormais à une vigilance accrue pour protéger des informations qui constituent le cœur même de l’activité économique des entreprises.

Les professionnels de l’IT, intégrateurs comme responsables de la sécurité, sont donc au centre de cette mutation numérique, jonglant entre efficacité opérationnelle et impératifs juridiques, dans une course permanente entre innovation et réglementation.

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